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Sur le site du Centre Léon Bérard


Une unité de recherche pour mieux optimiser les traitements en pédiatrie

Newsletter avril 21- Extraits

L'Institut d'hématologie et d'oncologie pédiatrique de Lyon (IHOPe) - groupement de coopération sanitaire entre les Hospices Civils de Lyon et le Centre Léon Bérard - a créé très récemment une nouvelle unité dédiée à l'étude des traitements anticancéreux chez l'enfant et l'adolescent, une unité unique en France. Les principaux objectifs sont d'optimiser les doses de traitement et de limiter les toxicités secondaires afin d'augmenter, à terme, le taux de rémission à 5 ans à l'IHOPe (75% actuellement).

Le principal traitement des cancers de l'enfant et de l'adolescent reste la chimiothérapie, c'est-à-dire des traitements médicamenteux, puisque la plupart des tumeurs des jeunes y sont sensibles.
Le développement des nouvelles molécules répond aujourd'hui à un processus scientifique précis permettant de déterminer les modes d'administration optimaux, les profils de toxicité, les doses maximales tolérées et de mesurer leur efficacité, dans le cadre d'études cliniques de phase précoce I et II.

Parallèlement, il est étonnant de constater que l'utilisation des anciennes molécules de chimiothérapie, encore efficaces et utilisées, n'a jamais été guidée par ce type de démarche.

« En effet, les schémas d'administration de certaines molécules anticancéreuses chez l'enfant et l'adolescent restent, d'une certaine manière, empiriques car non fondés sur des relations pharmacocinétique / pharmacodynamique (PK/PD) établies », explique le Dr Pierre Leblond, pédiatre oncologue à l'IHOPe, à l'origine de ce projet avec le Dr Michael Philippe, pharmacien de l'IHOPe
Cette unité de modélisation PK/PD a été créée afin de mieux adapter et personnaliser les posologies des traitements anticancéreux chez l'enfant et l'adolescent,

« Ce projet repose sur une équipe ayant déjà une solide expertise de l'optimisation de traitements en oncohématologie. Les travaux de cette équipe ont notamment conduit à la création d'un logiciel dédié de modélisation PK/PD et d'adaptation posologique de traitements » explique le Dr Leblond.

React4kids et Une Nuit pour 2500 voix


2500 enfants et adolescents sont atteints par un cancer chaque année en France et, si heureusement 80% sont aujourd'hui guéris, près de 20% (500 enfants) ne peuvent encore l'être.

En 2018, convaincus que seule la force du collectif créera un espace de liberté qui permettra de repousser les limites de la connaissance, un réseau de chercheurs, d'associations, de parents et d'artistes se fédèrent autour d'une cause commune. Ensemble, ils mettent en place début 2019 un évènement destiné à faire entendre la voix des 2500 enfants et adolescents diagnostiqués chaque année d'un cancer en France en organisant des manifestations artistiques, le 15 février à l'occasion de la journée mondiale des cancers de l'enfant : Une Nuit pour 2500 Voix.

Son objectif : fédérer les acteurs de la lutte contre les cancers de l'enfant.
C'est une association loi 1901, pilotée par un conseil d'administration constitué de scientifiques et d'artistes ; ses actions sont validées par un conseil associatif regroupant des représentants d'associations et des parents impliqués dans cet évènement.
Gautier Capuçon en est le parrain.
Les fonds collectés à l'occasion de cet évènement sont reversés au réseau national de recherche fondamentale sur les cancers de l'enfant REACT4 KIDS (REsearchers in oncology ACTing for KIDS. C'est un réseau collaboratif de recherche fondamentale en oncologie pédiatrique mis en place en 2018, dont les missions sont de favoriser les échanges entre les acteurs de ce secteur et de répondre à des problématiques communes.
REACT4KIDS a un seul objectif : permettre de mieux comprendre les bases moléculaires des cancers des enfants et adolescents, afin de pouvoir dans l'avenir mieux les soigner. Actuellement, 80 scientifiques (32 équipes de recherche sur 18 centres en France) y participent. Ce réseau a 5 missions majeures :
Identifier les acteurs de la recherche fondamentale en France et attirer de nouvelles équipes / groupes vers la recherche fondamentale en oncopédiatrie.
Favoriser la mise en place de collaboration.
Recenser, mutualiser et partager les compétences, outils et modèles.
Répondre à des problématiques communes via la mise en place de projets structurants.
Promouvoir des manifestations scientifiques dédiées à la recherche fondamentale en oncopédiatrie.
Le comité de pilotage du réseau est mis en place pour une durée de 2 ans. Il définit les projets et orientations du réseau, en lien étroit avec l'ensemble des autres acteurs. Les membres du comité sont répartis partout en France, (INSERM, Lyon, Bordeaux, Nantes, Strasbourg, Curie, Unicancer,…)
30 000 euros ont déjà été affectés à la structuration d'une plateforme de bio-informatique nationale, ouverte à tous les chercheurs et destinée à optimiser l'utilisation des données de signatures moléculaires des cancers pédiatriques.
Sources : React4kids et Une Nuit pour 2500 voix.

Pour rappel, voir l'article suivant.


Recherche mai 2018 : extrait des dernières actualités du Centre Léon Bérard de Lyon


Le cancer touche chaque année en France plus de 2 500 enfants de moins de 15 ans. Afin de mieux comprendre les spécificités des cancers pédiatriques, une nouvelle équipe de recherche, qui leur est entièrement dédiée, vient de voir le jour sur le site du Centre Léon Bérard.
Le Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon basé sur le site du Centre Léon Bérard, accueille sa 23ème équipe de recherche avec la création récente de l'équipe " mort cellulaire et cancers pédiatriques ", la première entièrement dédiée à l'oncologie pédiatrique.
Entre 1970 et 2000, le taux de guérison des cancers chez l'enfant a progressé de manière spectaculaire, notamment grâce au développement des chimiothérapies, mais il stagne depuis aux alentours de 75%. De plus, les traitements actuels sont à l'origine de séquelles plus ou moins invalidantes chez deux tiers des enfants atteints de cancer. Il est donc urgent de mieux appréhender les causes spécifiques des cancers pédiatriques et d'identifier de nouveaux oncogènes responsables de la transformation de cellules saines en cellules cancéreuses.

Le projet de recherche initié depuis septembre 2016 par le Dr. Marie Castets et le Pr Jean-Yves Blay, actuel directeur général du Centre Léon Bérard, s'inscrit dans cette perspective avec une stratégie reposant sur deux axes : d'une part la réalisation d'études à large échelle permettant d'identifier les points de blocage de la mort cellulaire dans les cancers pédiatriques et d'autre part l'étude approfondie des candidats identifiés et leur définition en tant que cible thérapeutique.

Aujourd'hui, ce projet scientifique se concrétise définitivement à travers l'émergence d'une équipe de recherche dédiée au sein du Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon, sous la direction du Dr. Marie Castets associée au Pr. Jean-Yves Blay.

L'équipe, composée de 12 personnes, développe actuellement ses axes de recherche sur les typologies de sarcomes les plus fréquentes chez l'enfant et l'adolescent et étend progressivement ses travaux à d'autres cancers pédiatriques pour lesquels les pédiatres oncologues de l'IHOPe possèdent une visibilité internationale, et notamment les neuroblastomes et les chordomes.



  ASCO 2018

Article concernant les cancers de l'enfant paru dans le bulletin du Centre Léon Bérard de juin 2018 . Une belle avancée qui réjouit tout le monde !
ASCO : meeting annuel qui se tient à Chicago et réunit plus de 50 000 spécialistes internationaux.

ASCO 2018 : Des résultats majeurs pour un cancer pédiatrique rare

Le Pr Jean-Yves Blay, directeur général du Centre Léon Bérard et Sophie Beaupère, directrice générale adjointe, accompagnés d'une vingtaine de médecins de notre établissement, ont participé à ce rendez-vous, qui se déroule chaque année à Chicago, réunit plus de 50 000 spécialistes internationaux et permet de présenter à la communauté les dernières avancées dans le domaine.
 
Les résultats des essais cliniques qui se déroulent dans les établissements hospitaliers du monde entier sont en effet dévoilés lors de ce congrès. En 2018, les nouveaux traitements, immunothérapies et thérapie ciblées, mais également les dispositifs de e-santé, ont fait l'objet de nombreuses communications porteuses d'espoir.
Parmi les nombreuses présentations faites cette année, les résultats d'une étude, coordonnée au plan national, par le Dr Christophe Bergeron, pédiatre oncologue du Centre Léon Bérard, sur la prise en charge des rhabdomyosarcomes, un cancer rare de l'enfant qui atteint le muscle, ont été présentés par le Dr Gianni Bisogno, du Département de la femme et de l'enfant de l'hôpital universitaire de Padoue en Italie. Ils montrent une avancée majeure, depuis ces 30 dernières années, pour le traitement de ce cancer pédiatrique.

13 % de guérison en plus pour les jeunes patients

Cette étude européenne randomisée de phase III, intitulée RMS2005, a montré qu'une chimiothérapie d'entretien (1 an de traitement au lieu de 6 mois) augmentait la survie des enfants et des adolescents atteints de ce cancer. Initiée en 2005 par les docteurs Christophe Bergeron et Gianni Bisogno, dans le cadre du groupe coopérateur européen EpSSG (European Paediatric Soft Tissue Sarcoma Study Group), l'étude a cherché à déterminer si la prolongation du traitement par six mois de chimiothérapie d'entretien (vinorelbine-cyclophosphamide) apportait un bénéfice aux enfants.

Le rhabdomyosarcome touche chaque année en France environ 100 enfants et adolescents. La tumeur peut être retrouvée partout dans le corps mais principalement dans la région de la tête et du cou, des membres et de la sphère uro-génitale. Pour cette étude de longue haleine sur un cancer heureusement rare, 370 enfants et adolescents âgés de 1 à 21 ans, issus de 14 pays et 158 hôpitaux, ont été inclus pendant 10 ans. " Nous avons obtenu des résultats majeurs qui changent désormais nos pratiques et augmentent de 13% le taux de guérison ", explique le Dr Christophe Bergeron. De plus, cette étude va aussi changer le standard de traitement des adultes atteints par ce même type de cancer. Ses résultats ont été salués par l'ASCO.

Promue en France par Gustave Roussy et cofinancée par un Programme Hospitalier de Recherche Clinique (PHRC) de l'Institut National du Cancer (INCa), cette étude s'est développée dans les centres de la Société Française des Cancers de l'Enfant (SFCE) et a été portée en France par le Centre Léon Bérard (Dr Christophe Bergeron, coordinateur national), Gustave Roussy (Dr Véronique Minard-Colin, investigateur principal) et l'Institut Curie (Dr Daniel Orbach).

Association A Chacun Son Cap

Nous avons un contrat de partenariat avec cette association. Elle a pour but, en accord avec tous les hôpitaux de France ayant un service d'oncologie, de permettre à des enfants atteints de cancers ou de leucémie de réaliser leur rêve de participer à une croisière au large des côtes bretonnes. Découvrez-la sur son site.
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Dr Michael Philippe pharmacien IHOPe



Dr Pierre Leblond pédiatre oncologue à l'IHOPe


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